Il était une fois… un groupe de citadins du quartier de la Croix-Rousse qui imaginèrent de créer une ferme d’animation pédagogique, pour tous, en ville,  pour réapprendre la nature, la terre et le vivant ! Ils travaillèrent plusieurs années pour creuser l’idée : certains pensaient « ils sont complètement à l’ouest ! », d’autres rêvaient de cette ferme citadine… Un travail universitaire très encadré finit de convaincre les élus locaux de l’intérêt du projet.

Le projet est donc présenté au Maire de la ville qui, avec ses adjoints et ses services, étudient le dossier et entérinent le projet à la fin du printemps 2018 avec une première convention temporaire permettant aux citoyens, organisés en association, de démarrer le projet sur un site naturel de leur quartier.

Les « fermiers », rejoints par de plus en plus de voisins, débroussaillent, creusent, construisent des jardinières par exemple avec des ados du centre social, peignent des ruches, compostent, organisent des débats, accueillent, informent et initient des écoliers, des collégiens, des étudiants… et bien sûr jardinent, notamment avec les jeunes de l’internat.

Aux journalistes, la présidente de l’association, restée naïve malgré son âge avancé…, annonce qu’une deuxième convention est en cours de préparation à l’Hôtel de Ville, qui permettra dès l’automne d’aménager quelques locaux dans des anciens garages, de développer les projets de permaculture et d’accueillir quelques animaux, tellement attendus par tous, petits et grands !

Depuis le 1er juin 2019, date de fin de la première convention, le temps passe… été, automne, hiver : les services de l’Hôtel de Ville préparent toujours la deuxième convention, mais elle n’est pas signée ; en séance publique du dernier conseil municipal le Maire dit, en réponse à une question sur l’avancement de la ferme de la Croix-Rousse, « j’adore les chèvres et les poules donc tout ira bien, mais la situation est complexe : pour pouvoir signer la convention, elle doit être juridiquement valable. »

Les Croix-Roussiens s’interrogent : « juridiquement valable ? », mais que penser du vide juridique laissé par l’absence de convention ?

La suite de l’histoire dépendra-t-elle des résultats des élections à l’arrivée du printemps ?